Alimentation

Alimentation

Que savons-nous sur l'alimentation?

Une alimentation équilibrée doit répondre aux besoins nutritifs et aux possibilités digestives de chacun, selon son âge, son sexe et son activité.
Dans les pays industrialisés, l'homme d'aujourd'hui, sédentarisé et habitué au confort, a besoin d'un apport calorique bien moindre que dans les siècles passés (où les travaux agricoles et les effets du climat exigeaient beaucoup de l'organisme).
Des spécialistes ont établi des "rations" quotidiennes types, permettant de composer des menus adaptés aux besoins de chacun.
L'équilibre alimentaire doit être réalisé non pas au cours de chaque repas, mais dans une journée, voire une semaine.
Il faudrait également répartir cette ration sur au moins trois repas d'importance sensiblement égale, car le fractionnement favorise la digestion et, souvent, évite la prise de poids.
Dans les pays industrialisés, l'alimentation est généralement caractérisée par une consommation trop importante de graisses et de sucres.
En revanche, certaines populations souffrent de carences graves
Une alimentation saine consiste à consommer un juste équilibre de nutriments essentiels tels que les vitamines et les oligo-éléments, des protéines, des fruits, des légumes et à observer des repas pris de préférence à heures régulières.
Certains régimes alimentaires traditionnels ont un impact favorable sur la santé. Les habitants de l'île Japonaise d'Okinawa ont l'espérance de vie la plus longue au monde. Leur alimentation a de nombreux points communs avec celle du "régime crétois" : utilisation d'huile, peu de graisses animales, consommation de légumes et de poissons, régime frugal.

Alimentation et espérance de vie

L'alimentation rentre dans les facteurs pouvant influer sur l'espérance de vie.
Une équipe de chercheurs de l'université de Cambridge au Royaume-Uni, en partenariat avec le Medical Research Council, a mené une enquête sur 20 244 individus pendant 14 ans (1993-2007), dont 1 987 sont décédés en cours d'enquête, afin de déterminer l'impact du mode de vie sur l'espérance de vie.
L'étude a conclut que le « mode de vie idéal » correspond à une absence de tabac, une consommation d'alcool égale ou inférieure à un demi verre par jour, la consommation de 5 fruits et légumes par jour et à de l'exercice physique (une demi heure par jour).
Ce mode de vie majore l'espérance de vie de 14 ans par rapport au cumul des quatre facteurs de risque.
Le cumul des quatre facteurs de risque (tabac, alcool, manque de fruits et légumes et d'exercice physique) multiplie le risque de décès par 4,4, trois facteurs, de 2,5, deux facteurs de près de 2 et 1 facteur de 1,4. Selon le professeur Kay-Tee Khaw, premier signataire de l'étude, "c'est la première fois que l'on analyse l'effet cumulé des facteurs de risque sur la mortalité". 

Alimentation et développement de l'obésité

Le mode de vie actuel dans les sociétés développées menace de mettre à mal les principes d'une alimentation saine.
L'obésité augmente régulièrement dans le monde y compris en France depuis 30 ans. Elle y concerne aujourd'hui 8 % des adultes et 10 % des enfants : une part de plus en plus importante et jeune de la population. Des habitudes alimentaires néfastes pour la santé sont observés :
- consommation de sodas, crèmes glacées, desserts sucrés et produits contenant des sucres simples.
- régimes amaigrissants déséquilibrés sur le plan nutritionnel, suivis de périodes d'alimentation plus riches.
- grignotage d'aliments gras et sucrés (concernerait 60 % des adolescents), qui coupent la faim pour les aliments utiles.
- plats préparés comprenant trop de sel, ce qui augmente fortement l'hypertension artérielle et incite à manger encore plus salé et peu d'aliments frais (donc moins de vitamines).
- consommation d'aliments industriels contenant un grand nombre d'additifs souvent d'origine chimique. « La plupart des aliments transformés sont tellement transformés et contiennent tant d’additifs qu’il est quasiment impossible de savoir ce que l’on mange et, surtout, quelles seront les conséquences d’un tel type d’alimentation à moyen et long terme. » estiment en substance vers 2007 Catherine Ruchon-Vialard et Bernard Duran, auteurs d'une enquête de trois ans sur l'alimentation.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé une vaste campagne de promotion d'une alimentation plus saine. En France, le Programme National Nutrition Santé (PNNS, Ministère de la santé) encourage en particulier une consommation de fruits et légumes plus importante (slogan : 5 fruits et légumes par jour).

L'alimentation des pays en voie de développement

La faim sévit encore dans les pays en voie d'industrialisation et les régions aux modes de vie ancestraux.
Pourtant, les signes d'une amélioration sont visibles : l'insécurité alimentaire recule depuis un demi-siècle. 13 % des habitants de la planète sont encore sous-alimentés contre 37 % au début des années 1970. Pour les autres la quantité d'aliments disponible pour chaque habitant atteint la limite fixée par la FAO, c'est-à-dire 2500 kilocalories par jour.
Cependant, la sous-nutrition concerne encore 854 millions de personnes dans le monde. Pourtant, les spécialistes s'accordent pour dire que l'agriculture mondiale peut probablement nourrir 12 milliards d'hommes. La seule question qui se pose est alors celle de la distribution de la nourriture.
La sous-nutrition est due à une pénurie alimentaire pouvant être causée par :
- une instabilité politique ou à un conflit armé. Prenons l'exemple du Darfour.
- une catastrophe naturelle (par exemple des sécheresses en Mauritanie ou des inondations en Inde).
La pénurie alimentaire entraîne une hausse rapide et importante des prix des denrées alimentaires, privant l'accès à l'alimentation pour les populations les plus pauvres. L'Afrique, l'Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient sont les principales régions où le manque de nourriture est le plus important.
Amélioration qualitative :

L'alimentation des sociétés traditionnelles est basée sur un produit principal (une céréale comme le riz, le maïs, le blé), d'où une certaine monotonie dans les repas. La plupart des pays connaissent ou ont connu ce que l'on appelle la transition alimentaire, qui se caractérise par une amélioration plus équilibrée, où la consommation des légumes, des laitages et de la viande progresse.

A chacun son rôle

Les protéines : ce sont les éléments bâtisseurs des muscles, du coeur, du sang, du cerveau, des organes.
Les lipides : (ou graisses). Ils sont la réserve d'énergie pour l'activité musculaire soutenue et la lutte contre le froid. Ils assurent aussi la protection et la constitution des cellules du cerveau. Ils comprennent  plusieurs types d'acides gras, à équilibrer pour une meilleure protection cardio-vasculaire. Il ne faut pas abuser du beurre et des fromages gras, des viandes et charcuteries grasses, des frites, des viennoiseries.
Le cholestérol : il est en partie fabriqué par l'organisme, en en partie apporté par les aliments (cervelle, beurre, abats).
Il est indispensable à la vie des cellules et à la synthèse d'hormones, mais son excès dans le sang est un facteur de risque cardio-vasculaire.
Glucides : C'est une source d'énergie rapidement mobilisable pour l'effort musculaire et l'activité cérébrale. Deux types de glucides : les rapides (à goût sucré) dont il ne faut pas abuser, et les "lents" (amidon) qu'il faut réhabiliter.
Calcium : C'est un constituant de l'os, croissance, solidité et entretien du squelette. Dès l'enfance, il est très important pour garantir un capital osseux pour la vie (prévention de l'ostéoporose notamment).
Fer : c'est un anti-anémique, constituant des globules rouges. Il est à surveiller chez l'adolescente, la femme enceinte, le sujet âgé.
Magnésium : Il sert à la régulation de l'équilibre nerveux et musculaire, du rythme cardiaque.
Sodium : il régule la répartition de l'eau dans l'organisme et le volume du sang. Il joue un rôle essentiel dans la contraction musculaire, dont le coeur. Il doit parfois être limité, sur prescription médicale, dans certaines hypertensions, maladies cardiaques ou rénales.
Vitamine A : C'est une vitamine anti-oxydante, qui participe à une bonne vue, à la croissance et se présente sous forme de carotène dans les fruits et légumes colorés.
Vitamine B : B1 et B6 participent à la protection du système nerveux, B2 à la croissance, B9 et B12 sont anti-anémiques. Toutes les vitamines B aident à la bonne assimilation des nutriments.
Vitamine C : Aide à l'absorption du fer, participe à la croissance, permet de résister aux infections, est anti-oxydante.
Vitamine D : Elle est en partie fabriquée par l'organisme sous l'effet du soleil et en partie apportée par les produits animaux.
Vitamine E : Elle est anti-oxydante. Elle a une action contre le vieillissement des tissus.
Fibres : Elles agissent contre la constipation et sont issues des produits céréaliers et des légumes. Elles luttent contre le cholestérol et son issues des fruits.
Eau : Elle hydrate les cellules, assure le transport des nutriments, participe à l'élimination des déchets.


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