Evier

Evier

Un évier est un bassin à alimentation en eau et à vidange.

Que savons-nous sur l'évier?

Un évier est un bassin, un bac, une cuve, muni d'un robinet pour l' alimentation en eau et d'un siphon pour la vidange que l'on trouve dans une cuisine. Il sert généralement à faire la vaisselle, à laver des denrées alimentaires ou encore comme réservoir d'eau.
Le bloc-évier, quant à lui, est un élément de cuisine préfabriqué comprenant un évier et une/des paillasses qui servent pour l'égouttage ou comme plan de travail.
En Belgique, on l'appelle "lavabo", ce qui correspond, en France, à un évier situé dans la salle de bain ou les toilettes et qui sert à faire sa toilette ou à se laver les mains.

Matériaux et compositions

L'évier de faïence apparaît tardivement. Il est d'un entretien plus simple et donc plus hygiénique que la pierre.
Blanc à l'origine, il peut être coloré. L'évier en ciment est moins couteux.
Dès le XXe siècle, on trouve des éviers en zinc, en inox, en grès, en céramique ou en matériaux de synthèse.
L'évier peut être constitué d'une ou plusieurs cuves, ce qui permet de laver et rincer la vaisselle dans des eaux différentes. Sur le côté de la cuve, voire des deux côtés, se trouve la paillasse, lisse ou rainurée, où l'on place les objets à égoutter.


Origine

Évier :  wallon, aivî, puisoir; du latin aquarium, de aqua, ancien français eve, aujourd'hui eau.
A l'origine, il s'agissait d'une pierre ou d'une céramique en forme de table, légèrement creusée sur laquelle on lavait la vaisselle et qui possédait un trou pour l'écoulement des eaux. On l’appelait également "Pierre d'évier" ou "Pierre à laver".

Le mot va connaître toute une série de mutations phonétiques en passant par aqwaryo, agwaryo, ag waryo, awwaryo, awaryo, awyèro, awyèf(e), avyer pour finir enfin au XIIIe siècle par donner notre "évier" moderne.
A cette époque, il désigne, selon le dictionnaire de l'Académie, un"égout pour l'écoulement des eaux usées".

A l'origine, l'aquarium est creusé dans la pierre et sert à retenir l'eau. Il peut donc servir aussi bien de réservoir que d'abreuvoir ou d'auge. Pour vidanger l'eau, ce que le poids de la pierre rend peu aisé, on creuse une rigole d'évacuation, ou un trou dans le fond de la vasque de pierre,  trou qui sera bouché à l'aide d'une bonde que l'on peut facilement ôter et remettre.
On note, dans les représentations des cuisines anciennes, en peinture, que l'évier sous forme de vasque n'apparaît que tardivement dans les maisons.
La vaisselle se fera longtemps dans un tonneau, un baquet ou un bac.
Jusqu'au XVIIIe siècle, le mot évier, en France, désigne un "canal appropriée à une cuisine, où l'on jette l'eau des choses lavées, ou autres pour la faire vider hors, un conduit par où s'écoulent les eaux, les lavures et autres immondices d'une cuisine".
Certaines cuisines sont munies d'une "bassière" en pierre qui sert d'évier.
Ce n'est qu'au début du XIXe siècle que le dictionnaire de l'Académie donne une définition qui se rapproche de celle de l'évier moderne.
Dans la Brie, c'est une simple pierre peu profonde, qui sert à poser un seau de bois. On l'appelle le lavier. Le terme levier ou lavier se retrouve également au Canada.
Dans les maisons prospères de l'Angleterre victorienne et édouardienne, l'évier se trouve dans une pièce attenante à la cuisine, la scullery. C'est un évier en faïence blanche à une cuve. On distingue à cette époque l'évier de Belfast (avec un trop plein) et l'évier de Londres (sans trop plein).
La multiplication des éviers dans les maisons urbaines posera des problèmes de tuyauterie résolus par l'usage du plomb, étanche et malléable. Des tuyaux coudés peuvent permettre l'écoulement des eaux vers l'extérieur.
La plomberie, déjà connue à l'époque antique, va rencontrer l'évier, et avec elle va croître le risque de saturnisme.
Avec l'installation de l'eau courante dans les foyers au cours du XXe siècle, en effet, celle-ci va apparaître directement au robinet au-dessus de l'évier et sera longtemps le seul point d'eau du logement urbain.


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