Chandeleur

Chandeleur

La Chandeleur est la fête qui célèbre le retour de la lumière. Ce jour là, on confectionne des crêpes...

Le 1er février, à minuit, l'ours sort de son sommeil et s'étire sur le seuil de sa tanière. S'il aperçoit un ciel clair, piqueté d'étoiles, il retourne se coucher et grommelle "Il n'est pas temps de me lever, l'hiver va durer 40 jours encore".
Mais si le ciel est noir, chargé de nuages, s'il pleut ou s'il neige, l'ours se secoue, se lèche la patte et s'en va dans les bois sans regarder en arrière : pour lui, l'hiver est terminé, il est temps d'aller trouver à manger.

"Quand le soleil à la Chandeleur fait lanterne, quarante jours après, il hiverne".


Dans les dictons populaires, on parle souvent des 40 jours suivant la Chandeleur : "S'il pleut à la Chandeleur, il pleuvra 40 jours encore".
On retrouve le chiffre 40, symbole de purification.

C'est aussi 40 jours après Noël, à la Chandeleur,  que, traditionnellement, la crèche est retirée jusqu'à la période de Noël prochain.

L'histoire de la Chandeleur

La Chandeleur ou Chandeleuse

Dans l’Antiquité grecque, à cette époque de l’année, on fêtait Perséphone, douce vierge du printemps et fille de Déméter, elle-même déesse de la nature et de la fécondité. La belle Perséphone avait été enlevée par l'affreux Hadès, dieu des Enfers.
La coutume voulait qu'au sortir de l'hiver,  toutes les femmes traversent les bois avec des flambeaux pour partir à la recherche de leur déesse et du printemps qui allait avec elle.

Dans la mythologie celtique, en Irlande et en Angleterre, le 1er février avait lieu la fête appelée « Imbolc » pour célébrer la naissance des agneaux. En parcourant leurs champs avec des brandons, les paysans invoquaient la déesse Birgid qui devait favoriser la lactation des brebis.

Chez les Romains, le début février correspond à la Fête des Chandelles (Festa Candelarum). Sur le calendrier romain, février est  le dernier mois de l’année, mois de la purification (februare = purifier) avant la reprise de la vie, avant le printemps. On se rendait en procession avec des flambeaux jusqu’aux temples du dieu Pan, dieu des campagnes, de la jeunesse et de la musique.

Quand l’Empire Romain adopte le christianisme, on adapte la fête au besoin de la religion et le 2 février 472 est déclaré Jour de la Présentation de l’Enfant Jésus au Temple.

C’est aussi, en référence à une tradition juive, le Jour de la Purification de la Vierge : après leurs couches, les femmes juives doivent observer un temps de purification d'une durée de 40 jours pour un garçon et de  80 jour pour une fille. Elles doivent ensuite se rendre au Temple pour y présenter leur enfant.
C'est en 1372 que le pape déclare comme fête religieuse officielle le 2 février, Jour de la Purification de Vierge .

Des traditions païennes à la tradition chrétienne :

Il est facile de faire glisser les traditions anciennes vers une interprétation chrétienne : Jésus est la Lumière du Monde. Il est la cire et la flamme, la cire représentant le corps et la flamme son aspect divin.
Aussi, ce 2 février, tous les Chrétiens feront bénir les cierges.

Dans la réalité quotidienne, le retour de l’ascension solaire correspond à la fin de l’hiver et à la reprise des travaux dans les champs. Tout est à faire, tout est espoir de réussite.
On va pouvoir commencer les semailles et, ce qui reste de grains, l’excédent, va servir de farine pour fabriquer une douceur pour la fête. C’est aussi la période où les poules recommencent à pondre et les œufs ne sont plus comptés.


Quelques prédictions

S'il pleut à la Chandeleur, les vaches donneront beaucoup de beurre.

A la Chandeleur verdure, à Pâques neige froide et dure...

Les traditions

Des coutumes régionales :

A la messe du 2 février, on faisait bénir les chandelles pour s’assurer la protection de la maison contre le feu, les tempêtes, les orages. Certains préconisaient d’allumer le cierge les jours d’orage.

Celui qui ramènera de la messe un cierge allumé ne mourra pas dans l’année.

Pour que les œufs mis à couver soient féconds, il faut verser quelques gouttes du cierge béni sur chaque œuf.

Dans certaines régions, les cierges doivent être verts (couleur de la purification).

On fait sauter la première crêpe avec une pièce d’or dans la main restée libre (selon qu’on soit gaucher ou droitier). Cette pièce sera enroulée dans la crêpe puis portée par toute la famille jusque dans la salle à manger ou dans le salon ; elle sera posée sur l’armoire ou le buffet.
Le 1er février de l’an suivant, on ira rechercher cette pièce d’or pour la donner au premier pauvre rencontré. Ce rituel assurait la famille d’être sans soucis d’argent ou de faire bonnes récoltes pendant toute l’année.

Si l’on veut que le blé soit protégé des maladies, il ne faut pas oublier de confectionner des crêpes le 2 février.

Pour avoir du bonheur toute l’année, il faut faire sauter ses crêpes et les rattraper habilement, de façon à ce qu’elles ne tombent pas par terre et qu’elles atterrissent intactes dans la crêpière.

En Bretagne, si la fille de la maison avait un amoureux, elle était chargée de la confection ses galettes ce jour-là. Si la mère déposait le plat de crêpes sur la table, les 2 amoureux pouvaient se considérer comme fiancés. Si elle rangeait le plat dans une armoire, c’était que l’union était refusée.

Au Mexique, les crêpes se nomment des tamales et on les mange "El Dia de la Candelaria ".
La tradition veut que, le 2 février, on habille tous les Petits Jésus des églises et ceux suspendus dans les habitations de vêtements magnifiques pour les présenter à la messe où le curé va les bénir. Ce jour-là, les marchés regorgent d’habits de poupées de toutes couleurs et de toutes tailles.


La forme ronde et la couleur des crêpes évoque le disque solaire : en février, il recommence à monter dans notre hémisphère nord et annonce le retour des beaux jours, des semailles et des récoltes.

Les crêpes

Manger des crêpes !

A l’origine, toutes sortes de céréales servaient à confectionner des galettes, considérées comme nourriture de base tout comme les bouillies ou soupes.

Aujourd'hui, selon les régions et les coutumes familiales, elles sont plus ou moins épaisses, d'un diamètre plus ou moins grand... Elle peuvent être confectionnées avec de la farine de blé, de la farine de sarrasin, de la farine de châtaignes...
La pâte peut être sucrée ou non. Certains la parfument à la fleur d'oranger...
On les mange tièdes ou froides. Roulées, pliées, accompagnées de confitures, de miel, de Nutella. Avec les crêpes, tout est possible et délicieux !


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