Physalis

Physalis

Plante très décorative avec des fruits oranges comestibles. Vivace à tige érigée, feuilles ovales, plus ou moins dentées, la plante peut devenir spontanée

Que savons-nous sur le physalis ?

Le physalis, famille des solanacées, origine d'Amérique centrale (du grec phusalis : vessie).
Le genre Physalis se divise en une bonne centaine d'espèces dont les noms sont tout aussi variables : Cerise de terre, amour en cage, alkékenge, coqueret, coquerelle, mirabelle de Corse, herbe à cloques, lanterne chinoise, groseille du Cap, cerise d'hiver, cerise des Juifs, etc. Les différentes plantes sont cependant assez dissemblables.

Physalis alkekengii ou alkekenge
La plus courante. Plante très décorative avec des fruits oranges comestibles.
Vivace à tige érigée, feuilles ovales, plus ou moins dentées, la plante peut devenir spontanée (et envahissante) sur certains terrains.
En été, fleurs blanchâtres à l'aisselle des feuilles.
Le fruit grossit à l'intérieur du calice en se teintant d'orange et de rouge; il est mûr en fin d'été.

Physalis franchetii appelé coqueret de Franchet
Plante provenant du Japon et qui est très proche de l'alkekenge.
Elle est simplement plus grande.

Physalis peruviana, Physalis edulis, dite coqueret du Pérou ou groseille du Cap
Contrairement à l'alkékenge, la plante n'est pas décorative.
La fleur est jaune avec des taches marron à rouge. Son fruit, comestible, est jaune au centre de la lanterne.
Il est souvent vendu comme fruit exotique mais il semble que la plante puisse se développer dans des climats assez divers, à l'identique de la tomate par exemple.

Physalis pruinosa, appelée cerise de terre
Cette physalis pousse au Canada. Les tiges buissonnantes atteignent 40cm et s'étalent largement.
La production des fruits intervient deux mois après la plantation, en abondance.
D'un diamètre de 1 cm environ, les fruits tombent lorsqu'ils sont mûrs.
On les ramasse alors et il est avantageux de ne les consommer que quelques semaines plus tard car ils peuvent avoir une certaine amertume au début. Saveur sucrée et acide.

Physalis philadelphica ou Physalis ixocarpa, appelé tomatillo du Mexique 
Elle ressemble à une petite tomate verte recouverte d'un voile qui se déchire à maturité.
Le fruit est collant et dégage une odeur de fromage.
Il est comestible, légèrement amer lorsqu'il est cuit et n'est guère utilisé que comme condiment pour fabriquer une sauce verte, spécifique de la cuisine mexicaine.

Physalis heterophylla, coqueret hétérophylle
Cette physalis pousse à l'état sauvage en Amérique du nord.
Les tiges sont recouvertes de poils longs, les fleurs en forme de clochettes sont jaunes et poussent à l'aisselle des feuilles.
Le fruit est vert à jaunâtre à maturité.

Merci à Nik pour les photos des physalis alkekenge !


Parlons cuisine

Utilisation de la physalis en cuisine

Comment choisir les physalis ?
Le fruit doit être
bien enveloppé dans sa gaine, non flétri.

Le physalis se mange d'abord cru; c'est un réel plaisir que d'ouvrir les pétales et de trouver au centre le fruit rond d'une couleur solaire!
Il est doux, très légèrement acide suivant sa maturité.
On en fait d'excellentes confitures ou gelées, des tartes, des clafoutis,de la mousse...
Au Mexique, on prépare une sauce verte avec les fruits cuits avec de l'oignon, de l'ail, des piments, de l'huile, du vinaigre et des herbes aromatiques.


Conservation

Les physalis peuvent se conserver quelques mois dans un local bien aéré, bien séparés les uns des autres pour laisser passer l'air.
Le fruit peut être cueilli au début de sa maturation, le mûrissement se poursuivant.
On peut sécher les baies en les coupant en deux pour faciliter le séchage.


Santé et régime

Propriétés du physalis

Le physalis est riche en vitamine A,B,C. La concentration en bêta-carotène est importante si le fruit est bien mûr.
Il semble que les physalis aient des vertus dépuratives.
La Physalis alkekengi, alkekenge, était largement employée en France et l'on prescrivait des cures de 30 à 40 baies chaque matin à jeun pendant 15 à 20 jours pour soigner les troubles hépathiques et rénaux.
Au Québec, il était utilisé pour lutter contre la fièvre, comme diurétique, pour soigner les hépatites et les rhumatismes (éliminateur de l'urée).
La physalis est une solanacée, comme la tomate, la pomme-de-terre, la jusquiame, la datura, la morelle et la belladone.
Il est préférable de ne pas consommer ses feuilles (laxatives).

La valeur énergétique de la physalis est de 32 calories au 100 grammes soit 1 g de protéines, 1 g de lipides et 5.80 g de glucides.

Infusion 50 g de baies sèches pour 1 litre d’eau, laisser infuser 10 minutes et boire 3 à 4 tasses par jour.
On peut fabriquer un vin diurétique avec les fruits : faire macérer la plante huit jours dans du vin blanc à raison de 30 g par litre. Filtrer.
Prendre un verre par jour.


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